Voici la vidéo de l'intervention de Bill Gates au MEDEF le 29 janvier 2008. Le titre de son intervention était "The Second Digital Decade"
Toujours intéressant à écouter, mais Bill Gates nous laisse sur notre faim, car d'un point de vue purement informatique, il ne décline pas de vision particulièrement innovante pour les prochaines années, si ce n'est un ordinateur sur tous les bureaux, et dans tous les bureaux d'ailleurs (grâce à sa superbe table intelligente)... Il nous dit également que Microsoft se lance à fond dans les moteurs de recherche (cf. mon billet précédent) et que d'ailleurs c'est le seul rôle opérationnel qu'il gardera chez Microsoft.
L'intervention "commerciale" pour montrer une réunion à distance avec les outils de communication unifiée de MIcrosoft était plutôt déplacée, surtout qu'en plus elle ne présentant pas grand chose d'original.
Par contre Laurence Parisot le requestionne sur son discours de Davos sur le nouveau concept de "creative capitalism" qu'il y a introduit. Le mieux est de réécouter son discours de Davos pour bien prendre conscience de ses nouvelles orientations (la version française ici et la version écrite là):
Même si son discours parisien n'avait pas de grande portée, il n'en reste pas moins que Bill Gates aura marqué l'informatique d'un sceau indélébile, et que son nouvel objectif humanitaire grâce à sa fondation ne risque pas de passer inaperçu au vu des sommes engagées puisqu'elle a un budget supérieur à n'importe quelle ONG au monde.
Je suis tout a fait d'accord sur le fait que microsoft ne délivre plus de vision depuis longtemps.
Microsoft a surtout été très fort dans le développement d'un business modèle rendant dépendant les fabriquant de matériel plus que dans l'innovation logiciel.
Phase 1 : MS a défendu les fabriquant de PC compatible aux dépend d'IBM
Phase 2 : MS a défendu ces mêmes fabriquants aux dépends des consommateurs.
Sur cette dernière phase MS a été très fort. En fournissant, à chaque itération, des OS nécessitant plus de ressources, ils favorisent le changement de hardware.
En développant le monopole, ils partagent avec eux la marge générée sur la vente de logiciel au point que beaucoup de fabriquants font plus de marge sur le soft (Made in Microsoft) que sur le hard.
On comprend alors mieux que le logiciel libre intéresse que peu les fabriquant de hardware :
Pas besoin de grosse config pour faire tourner un OS libre complet. Plus de marge sur le soft. En final un simple PII 800 Mhz équipé de 512 de mémoire vive suffit a réaliser la plupart des tâches ;-)
Rédigé par : Laurent Bervas | 05 février 2008 à 16:08