Déclaration faite par Bill Joy, co-fondateur de la société SUN (concepteurs/vendeurs des serveurs SUN et créateurs/promoteurs du langage Java) et maintenant partenaire de la plus prestigieuse firme de capital risque de la Silicon Valley:
Bill Joy: Clean technology bigger than InternetOn voit bien une fois de plus que ce qui est en marche ici, ce n'est pas seulement "sauver la planète". C'est un véritable marché qui se créen tel que celui de l'internet, et qui va être conduit par les entrepreneurs et leurs soutiens financiers, de la même façon que le marché des nouvelles technologiques a émergé de néant il y a maintenant presque 40 ans. Ce qui est étonnant encore une fois c'est que cela vienne de Californie.
FRANKFURT, Germany - A global response to climate change will spur a business revolution bigger than the internet, said co- founder of Sun Microsystems Bill Joy. "This is a much larger opportunity," he told Reuters, pointing to the scale of the problem and the profits to be made from simple steps like a more careful use of energy. "It's profitable to be more efficient, it has a negative cost and a competitive disadvantage if you don't do it."
"You can sensibly adopt old technology, not drive a truck, or insulate your house," he said, speaking on the fringes of the Cleantech investor conference in Frankfurt. Joy made his name creating and developing computer operating systems and microprocessors, for example helping to design the Java programming language. Most scientists agree that climate change is being caused by mankind's emissions of greenhouse gases, especially the carbon dioxide produced by burning fossil fuels such as coal and oil.
Using the example of the car industry, Joy saw the response in three parts: first using old technologies like smaller, more efficient cars; second adopting emerging technologies like "hybrid" , part-electric cars; and third researching breakthroughs such as transport fuels derived from farm waste.
Climate change would spur innovation and California's Silicon Valley, which originally served the semiconductor industry, was well placed to benefit, he said. "Solar cells are semiconductors, heat to electricity is semiconductors, software to manage systems comes out of Silicon Valley," said Joy, who is now a partner at venture capital investors Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB).
A global race is on to be first to commercialise breakthrough technologies which could make deep cuts in greenhouse gas emissions. Research into safer, rechargeable lithium batteries is taking place mainly in the United States and Canada, but innovation in small electric cars is centred in Asia and Europe, he said. "Smart people are everywhere." Future breakthroughs will include more efficient solar cells that convert waste heat to electricity, and manipulation of catalysts at the ultra-tiny, or nano, scale to cut costs. Climate change will create business losers, too: for example among U.S. car manufacturers which have resisted fuel efficiency standards, Joy reckoned. "They lobbied Washington against innovation. The industry is now really in trouble, the car companies didn't innovate. Everyone's basically driving a truck."
(Extrait de la newsletter de Max Shapiro)
Après le cinéma, les nouvelles technologies, c'est le développement durable qui va devenir le nouveau fer de lance californien. Cette évolution est passionnante à vivre, car elle démontre à mes yeux un angle d'attaque bien plus efficace que celui des tentatives étatiques de régler ces problèmes. Car c'est l'innovation et la créativité entrepreneuriales qui vont être le moteur de cette révolution, donc l'individu.
Je ne sais pas quelles sont les ambitions d'Alain Juppé sur le sujet, mais je ne l'ai pas entendu pour l'instant parler d'industrie ou de création de marché. Je ne l'ai entendu que parler des mêmes thèses que l'on nous sert en France depuis des années, les thèses écologiques. De même pour Sarkozy. Seule Ségolène Royal, elle l'avait même dit pendant le débat, avait bien mis le doigt sur ce futur marché et le potentiel de création d'emploi considérable qu'il représentait.
Car c'est de cela dont il s'agit. Créer un nouveau marché, une nouvelle industrie, un nouvel écosystème, tout cela en plus dans le sens d'améliorer le sort notre planète, est ce que j'appelle un cercle vertueux. On met en place une mécanique qui fait avancer, en créant des emplois, en permettant de recycler des salariés en provenance de domaines sans avenir, et en résolvant peu à peu nos problèmes écologiques par la même occasion.
Nul doute que les entrepreneurs de la silicon valley sauront initier les ruptures technologiques qui nous concernent dans tous ces domaines. Les fameuses "disruptive technologies". Et n'oublions jamais que 50% de ces entrepreneurs sont des immigrés sur le sol américain. Si nous avions donc la réelle volonté de faire la meme chose dans notre pays, en entrant dans ces cercles vertueux, nous pourrions initier les mêmes mouvements.
Mais j'ai bien peur que le chemin n'en soit encore une fois pas pris :-(
Technorati Tags: Développement durable, écologie, énergies renouvellables, internet, capital risque
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