Steve Jobs déclarait le 6 février lors d'une conférence de presse historique qu'il ne voyait aucun avenir aux DRM (digital right management). Plus gros vendeur de musique en ligne, cette prise de position est réellement historique, car elle vient contredire tout ce que les majors de la musique (ou du film) défendent comme arguments depuis 10 ans pour soi-disant protéger leurs auteurs. En fait ce sont leurs propres intérêts financiers qu'ils essayaient de protéger, sans se rendre compte qu'un échange le plus libre possible aurait au contraire fait exploser le marché au bénéfice de tous, auteurs, auditeurs et vendeurs.
La position de Steve Jobs est donc fondamentale. Il y va sûrement de son intérêt économique également afin de pouvoir vendre beaucoup qu'auparavant, mais c'est au moins une prise de décision qui s'inscrit dans le cadre d'une "économie de l'abondance" (nouvelles formes économiques du futur) que dans le cadre de la traditionnelle 'économie de la rareté" dans laquelle nous vivons depuis l'ère industrielle, et qui établit donc un rapport win-win (gagnant - gagnant) entre consommateur et vendeur.
Vous pouvez lire le texte complet sur le site d'Apple. Jobs explique très clairement que de toute façon les DRM ne marchaient pas, et que seules trois alternatives existaient :
- continuer à tenter de faire marcher les DRM
- rendre public et licenciable un système universel de DRM pour rendre interopérables les différentes plates(-formes de vente
- supprimer les DRM et ouvrir le marché
C'est la troisième solution qu'il préconise donc. Plusieurs observateurs croient d'ailleurs savoir qu'EMI annoncera dans quelques jours l'abandon des DRM de son catalogue. Le mouvement commence donc.
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