Le 18 mars, découvrant le jour même que le Sénateur Alain Lambert (qui vient d'ailleurs de publier un billet "blog - audience - transparence") avait clôturé le 7 mars une discussion ("Blog ou sommation interpellative") sur son blog en publiant à nouveau le communiqué de presse diffamatoire de la mairie d'Asnières à notre encontre, tout en remerciant Manuel Aeschlimann de le lui avoir communiqué, et fermant les droits à commentaire et donc à réponses sur ce billet, nous avons décidé Bruno de Beauregard et moi-même de lui écrire et de l'informer de la grave atteinte à nos libertés fondamentales qu'il venait de commettre, espérant qu'il rectifie de lui-même son erreur. Voici copie de ce premier email :
Monsieur le Sénateur,
nous venons de découvrir Bruno de Beauregard et moi-même (co-fondateurs de Mayetic) que vous avez publié le communiqué de la mairie d'Asnières sur votre blog le 7 mars 2006 concernant notre affaire Mayetic. Or ce même communiqué publié par la mairie d'Asnières le 7 février sur le site 13EspritMedia, est d'une part diffamant envers nous (une fois de plus, comme nous l'avons démontré preuves à l'appui dans nos deux blogs), et porte d'autre part atteinte à la vie privée de nombreuses personnes qui sont indûment citées et dont les noms sont jetés en pâture publiquement !
Nous sommes extrêmement choqués de cette attitude de votre part, car nous avions toujours considéré à ce jour que vous faisiez parti des hommes politiques sensés et respectables de notre pays.
Que vous ne preniez pas position sur cette affaire était acceptable, c'est bien entendu votre droit, bien que nous pensions qu'il faille que l'UMP fasse le ménage dans ses rangs face à de tels agissements, agissements qui ne pourront un jour ou l'autre que se retourner contre ce parti lorsque la vérité éclatera au grand jour. Mais que vous preniez position en faveur de ce député-maire, en relayant ses propos mensongers, alors que tous les éléments sont à charge contre lui, ne peut que vous nuire très fortement.
Etant donné le respect que nous avons pour vous, nous avons préféré vous écrire par email plutôt que de publier un billet sur ce sujet, afin que vous puissiez prendre les mesures nécessaires qui s'imposent d'elles-mêmes. Nous vous conseillons très vivement de prendre connaissance de l'ensemble des informations concernant cette affaire, car nous avons de manière totalement transparente tout écrit sur nos blogs respectifs y compris de nombreux événements de notre vie privée afin qu'aucune zone d'ombre ne subsiste et qu'il soit parfaitement clair pour tous les lecteurs sur quelles bases se fondent les mensonges de Manuel Aeschlimann..
Blog de Miguel Membrado : http://membrado.blogs.com
Blog de Bruno de Beauregard : http://debeauregard.typepad.comVoici les 2 billets de Bruno de Beauregard répondant point par point à ce communiqué de la mairie d'Asnières :
http://debeauregard.typepad.com/bruno_de_beauregard/2006/02/lempire_contrea.html
http://debeauregard.typepad.com/bruno_de_beauregard/2006/02/lempire_contrea_1.htmlPar ailleurs, un très bon site recense l'historique complet de cette affaire et liste l'ensemble des sources et références prouvant la malhonnêteté de ce député (http://japarthur.typepad.com), et nous ne pouvons que conseiller à nos différents interlocuteurs pouvant être amenés à le croiser de s'écarter le plus possible de lui afin de ne pas être éclaboussés par le scandale qui finira par sortir.
Nous espérons vivement que vous saurez réagir en toute objectivité sur cette affaire, et nous nous tenons Bruno de Beauregard et moi-même à votre totale disposition si vous avez besoin du moindre éclaircissement supplémentaire.
Avec mes sincères salutations
Le 28 mars, sans réponse de sa part à cet email (pas très correct, ne serait-ce que sur le principe), je lui renvoyais l'email suivant :
Monsieur le Sénateur,
je n'ai malheureusement reçu aucune réponse de votre part à mon email daté du 18 mars 2006. Je vous rappelle que le communiqué de presse que vous avez diffusé de la part de la mairie d'Asnières sur votre blog, et pour lequel vous avez supprimé les commentaires possibles, bloquant ainsi tout droit de réponse de la part des personnes incriminées dans ce document, est mensonger, diffamatoire et porte atteinte à la vie privée de plusieurs personnes dont le nom est jetté en pâture publiquement sur internet, sans aucune raison.
Je vous rappelle également que nous avons largement démonté toutes ces fausses accusations dans nos différents billets en référence ci-dessous, et d'autre part que les soi-disants plaintes en diffamation qu'aurait fait la mairie d'Asnières envers nous n'ont jamais existé, ce qui est normal, puisque nous ne faisons que raconter la vérité, il n'y a donc pas matière à nous attaquer pour diffamation. C'est bien le contraire. Contrairement à Mr. Aeschlimann et son directeur de cabinet, Mr. Pourbagher, nous n'avons strictement rien à nous reprocher. De ma part je n'ai strictement jamais eu aucun rapport avec la mairie d'Asnières, n'habitant même pas cette ville, et mon associé Bruno de Beauregard n'a fait que créer une association de quartier pour défendre les intérêts des riverains. Est-ce un crime en démocratie ?
Je suis extrêmement peiné de votre attitude. J'aurais au moins espéré un retour de votre part cherchant à mieux comprendre ce qui se passe, établir le dialogue et nous permettre une nouvelle fois de répondre à ces très graves accusations mensongères portées contre nous et publiées sur votre site. Je ne peux que constater que vous semblez prisionnier de ces personnes et de ce système. C'est extrêmement désolant.
Cordialement
Nous sommes le 2 avril, et toujours pas de réponse. J'en conclus donc qu'Alain Lambert semble réellement prisonnier de Manuel Aeschlimann (ou de Nicolas Sarkozy), puisque ne réagissant pas à nos appels, pourtant justifiés, ne serait-ce que pour éviter de donner l'impression de prendre partie dans une affaire qui ne pourra que se retourner contre tous ceux qui soutiennent Manuel Aeschlimann, sans même parler du rétablissement de nos simples droits de citoyens et de ceux des autres personnes citées dans cet infâme communiqué.
Ma zone commentaires lui reste bien entendu largement ouverte.
Miguel,
Tu sembles découvrir à cette occasion ce qui fait le fondement même de l'idéologie faussement libérale qui est celle de la droite : la confiscation non seulement du pouvoir mais de la parole. C'est ainsi qu'ils pratiquent, en n'utilisant que les données, chiffres ou discours qui servent cette main-mise sur tous les rouages de la société. L'affaire Mayetic n'est que la manifestation pratique de cette idéologie. Bien sûr, la gauche a d'autres travers mais ils n'ont pas actuellement tous les pouvoirs et ne peuvent donc jouer de toutes les perversionns comme le peut la droite. Il suffit de comparer ce qui se passe actuellement en France à ce qui se passe aux Etats-Unis pour comprendre d'où viennent leurs sources d'inspiration. C'est ça, dans toute sa grandeur et sa force, la droite française. L'ignorance, le mépris, la surdité et l'élimination de tout ce qui s'oppose. Les Français avaient oublié ce que c'était que la droite, le mérite de la situation actuelle aura au moins été de le leur rappeler. Elle n'est pas libérale, ce serait même plutôt le contraire. Le cas Lambert, comme le cas Aeschlimann en sont les parfaits exemples.
Rédigé par : José@La e-Cité | 02 avril 2006 à 12:36
José, je ne découvre rien ;-) J'étais même plutôt communiste à 18 ans, berné par des illusions de valeurs "humanistes", et détestant cette rigidité de droite dont tu parles.
Heureusement je me suis toujours méfié de toute emprise de parti, quel que soit son bord, voyant clairement que d'un coté ou de l'autre, le dogmatisme était la loi, alors que je trouvais qu'il y avait toujours du bon et du mauvais de part et d'autre.
Vingt et quelques années après, c'est toujours pareil. Je n'aime pas beaucoup les hommes et femmes politiques, de droite ou de gauche, car ils sont tous à même enseigne, obligés de mentir ou de faire des compromis de bas étage pour se faire réélire, la seule chose qui les intéresse (il y a sûrement quelques exceptions, mais ils ne doivent pas faire long feu dans ce métier...).
De plus dans notre pays, nous ne savons qu'opposer les camps de manière antagoniste, alors qu'il faudrait prendre les bonnes idées aussi bien à droite qu'à gauche pour faire avancer le pays. Car la seule chose qui devrait compter, c'est ça, même si ça demande des sacrifices (et en ce moment il en faudrait beaucoup), car si le pays avance, le social et le bien être individuel et collectif avancera avec. Si le pays n'avance pas, le drame sera en conséquence :-(
Quand à notre affaire Mayetic, elle n'a rien à voir avec le fait d'être de droite ou de gauche. Dans l'Histoire il y a eu sûrement autant de scandales d'un coté que de l'autre. Et des hommes ou des femmes véreux, ça existe malheureusement partout, à tout les niveaux, surtout quand des enjeux de pouvoir sont présents.
Rédigé par : Miguel Membrado | 03 avril 2006 à 23:08
Miguel,
Je suis globalement d'accord avec ce que tu écris et moi non plus je ne me place ni à gauche ni à droite bien que je considère que des idéologies bien marquées dans leurs différences ou alors une vaste coalition s'avèreraient préférables. Ce que je voulais souligner dans mes commentaires vis à vis du sénateur Lambert ou du député Aeschlimann c'est cette tendance de la droite française à la surdité et au manque de dialogue, ce qui est moins le cas à gauche à cause de la différence d'électorat, tout simplement. Lors de crises ou de tensions sociales cela s'avère plus particulièrement vrai.
Quant aux bonnes idées, je suis comme toi. Je les prends d'où qu'elles viennent. Personnellement, je mettrais au défi quiconque de trouver chez moi ou mes écrits une inclinaison d'un bord ou de l'autre même si j'ai une sensibilité. Mes propos peuvent effectivement devenir "radicaux" lorsque je pense certaines limites franchies, essentiellement dans la mauvaise foi ou l'hypocrisie, mais je ne critique pas telle ou telle mesure parce qu'elle viendrait d'un bord ou de l'autre. Je critique fortement toutes les hypocrisies ou inepties, c'est vrai. ;-)
Rédigé par : José@La e-Cité | 04 avril 2006 à 00:44