Petit guide à l'usage des élus locaux :
- Créer des liens entre les gens à "éliminer", en les associant à une cause grave, diffamante, mais la plus vague possible pour qu'elle soit difficile à contrer. Le must en la matière : l'accusation de secte
- Communiquer auprès de tous les voisins des personnes "accusées" pour les isoler au maximum
- Si 2. ça ne suffit pas, envoyer à tous les électeurs de la ville un tract officiel, au nom de la mairie, pour être sûr que vraiment tout le monde est au courant
- Toujours faire signer ces propos par un subalterne, afin que ce dernier puisse facilement sauter en cas de pépin sans être soi-même atteint
- Ecrire une note à l'ensemble de ses collègues d'autres villes (autres maires, autres députés, etc...) sur la prétendue affaire afin là aussi de verrouiller le plus possible la communication, cette fois en dehors de sa ville
- Pour pouvoir étayer ses dires publiquement, appâter ou demander service à des journalistes pour qu'ils publient dans des journaux ou des médias télévisés des articles qui relayent votre thèse
- Brandir ensuite ces mêmes articles pour dire "je vous l'avais bien dit, regardez, ces articles prouvent ce que je dénonce depuis longtempts", comme si ce n'était pas vous qui aviez fait écrire cela
- Attaquer en diffamation les personnes visées et qui essayent de se défendre en vous accusant de les avoir calomniéss publiquement, et les noyer sous les procès pour leur faire peur et les user
- Utiliser l'argent du contribuable pour payer ses avocats sous prétexte de l'atteinte à l'image de la ville, de cette façon cela ne vous coûte rien à vous, tandis que le citoyen attaqué doit se défendre avec ses propres deniers, en plus de voir ponctionner une partie de ses impôts pour se faire attaquer par la mairie.
- Et le meilleur pour la fin (mais il faut quand même avoir quelques relations haut placées) : pousser les RG à écrire des notes sur toute l'affaire et en garder quelques copies pour les distribuer à bon escient
Avant l'arrivée du web, je n'ose imaginer ce que pouvaient faire les pauvres personnes se retrouvant prises dans cet engrenage, à part déménager, faire la grève de la faim devant la mairie ou se suicider.
Heureusement, le web est arrivé, avec ses outils de publication en ligne et en particulier les blogs… Et là, la donne change un peu. Car celui ou ceux qui sont attaqués, peuvent au moins s'exprimer publiquement, et leur information peut être relayée par ailleurs progressivement.
La lutte reste néanmoins toujours inégale, vu la puissance financière en général à la disposition des attaquants, ainsi que leur réseau relationnel dans la vie réelle, mais au moins il n'est plus possible de baillonner les attaqués.
Si jamais dans vos propres expériences, vous avez vécu des étapes que j'ai oubliées, n'hésitez pas à me le dire, je mettrai à jour ma petite leçon :-)
Bonjour,
Je fais suite à vos pertinentes remarques sur les agissements assez spéciaux de la mairie d'Asnières qui passe une partie de son temps et dépense une partie de l'argent des citoyens en communiqués de presse et tracts sur des sujets assez divers, mais sans aucun intérêt public manifeste.
Je voudrais juste faire deux remarques:
- Je ne suis pas versé en réligion ou en spiritualité, étant athée et libre penseur. Ceci dit, concernant les documents parus sur la famille Elahi sous le sceau de l'Imprimerie Municipale d'Asnières, je n'ai rien trouvé qui me paraisse devoir susciter de tels coûts financiers PUBLICS pour les contribuables asniérois. Les passages cités relèvent, et là je parle en tant qu'historien, de la vie spirituelle kurde iranienne, et les histoires qui y sont relatés ressemblent à toute littérature religieuse classique, notamment pour les histoires de saintes et de saints. Si le mairie d'Asnières doit attaquer tout groupe qui s'occupe de dépouilles de personnes considérées par une collectivité quelconque comme sainte ou saint, elle va devoir dénoncer des centaines d'associations catholiques qui honorent tel ou tel saint de leur foi un peu partout. Bref, en un mot, la prose de la mairie d'Asnières sur la famille Elahi est d'autant plus étonnante et surréaliste qu'elle se tait COMPLETEMENT sur les organismes connus et recensés existant à Asnières, considérrés comme mouvements sectaires par l'UNADFI et la Miviludes, tels les Témoins de Jéhovah, les Scientologues, etc....
Deuxièle observation: le 4 février 2006, sur FR3, au cours de l'émission "Domaine Public" à 12h50 (on peut télécharger le contenu sur le site de FR3), le maire d'Asnières expliquait qu'il défendait son Directeur de Cabinet Iranien (mais aussi Français) contre des attaques racistes sur ses origines. Admettons que cela soit exact. Alors, comment un journaliste objectif ou un Juge doit-il qualifier des milliers de tracts accusant des personnes privées pour leur origine nationale et leurs opinions religieuses, vraies ou supposées? Ne serait-ce pas de la discrimination raciale, religieuse, ethnique par boie de délation publique au nom d'une collectivité publique?
En tant qu'athée, je ne m'intéresse aux histoires des religions que sur le plan scientifique de l'étude. Je ne porte pas de jugement de valeur pour distinguer entre elles les "bonnes" des "mauvaises". Cependant, il me semble absolument inadmissible que les autorités de la République, et notamment la Chambre Régionale des Comptes d'ile de France, puisse laisser une mairie imprimer avec des fonds publics des tracts de dénonciation publique contre des citoyens privés. En lisant les textes de la amirie d'Asnières, j'ai plus l'impression d'avoir été "téléporté" en arrière dans le temps, vers 1942 quand des "bons" Français dénonçaient leurs voisins Juifs à la Gestapo, en arguant qu'ils avaient bien vu à travers leurs fenêtres lesdits voisins allumer en cachette la bougie du shabbat ou réciter sans trop de bruit leurs prières....
J'espère que Dominique de Villepin, dont l'oncle, Jacques, est un héros honoré du combat anti-nazi (décoré pour maints actes de bravoure personnelle), et le père, Xavier, un des premiers Français libres résistants, saura réagir vigoureusement à de telles dérives qui ne peuvent qu'entâcher l'honneur et la réputation de tout un pays.
Lui doit réagir, mais aussi tous les élus, toutes les associations, tous les élus, tous les partis politiques, contre ces pratiques qui sentent des temps anciens que l'on croyait révolus.
A tort?....
Philippe
Rédigé par : Philippe Vassé | 17 février 2006 à 09:09
Bonjour,
Juste une question: le point 10 "Et le meilleur pour la fin (mais il faut quand même avoir quelques relations haut placées) : pousser les RG à écrire des notes sur toute l'affaire et en garder quelques copies pour les distribuer à bon escient"
Ceci veut dire qu'il existe bel et bien des notes des RG?
Si oui, existe-t-il des copies de celles-ci...?
http://blogsetie.blogspot.com
Rédigé par : [email protected]ère | 17 février 2006 à 15:53
Bonsoir Miguel
Je me suis permise de signaler votre billet à Adam Kesher , qui visiblement s’intéresse également à l’affaire Mayetic…En ce qui concerne le commentaire précédent, cette histoire de notes de RGs m’intrigue également car c’est un des éléments clés de l’affaire…Savez-vous qui a eu accès aux copies de ces fameuses notes des RGs ? Avez-vous eu vous accès à l’une d’entre elles ?
Rédigé par : Marianne | 17 février 2006 à 22:30
Marianne : deux journalistes m'en ont lu des extraits par téléphone et un m'a laissé lire les deux notes RG.
Donc, un certain nombres de journalistes les ont eu en main. C'est sûr et certain.
Rédigé par : Bruno de Beauregard | 17 février 2006 à 23:06
Et donc, pour répondre aussi à T, oui ces deux notes existent bien. Je les ai vues et lues toutes les deux.
Elles sont sur papier à entête de la Direction Centrale des RG, mais ne sont pas signées.
L'une d'elle a un tampon "confidentiel défense".
L'une est datée de début septembre 2005, et l'autre de fin septembre 2005.
Dans le cadre du procés en appel opposant mon association de quartier et la Fondation Ostad Elahi contre la mairie d'Asnières, nos avocats ont demandé leur déclassification, chose que le tribunal a accepté dans le but de faire toute la lumière sur tout cela.
En revanche, c'est une procédure qui peut s'avérer longue.
Donc et à ma connaissance, le seul moyen pour le moment de les voir est de passer par un journaliste les ayant reçues de la mairie, lorsque la mairie d'Asnières a convoquée la presse en octobre dernier.
En revanche, leur contenu ressemble beaucoup au récent communiqué de la mairie mis en ligne.
En ce qui concerne Mayetic, leur intérêt majeur réside dans le fait qu'elles disent bien moins que l'article du Monde et le reportage de France 3.
Ces deux médias ont donc accusé Mayetic de choses non mentionnées dans ces notes, tout en s'appuyant sur elles ...
Rédigé par : Bruno de Beauregard | 17 février 2006 à 23:55
Il vous manque quelques étapes
Comment un maire condamnée à une peine d'inéligilité peut se débarasser de son 1er adjoint
( C'est ce qui se passe à Goussainville 95 )
1) La mairesse commet une prise illégale d'interet. Elle essaie de camoufler la procédure .
2 ) comme la condamnation en appel arrive , toujours se taire et se pourvoir en cassation. Il faut gagner du temps
3) Le premier adjoint ( c'était moi) parvient a connaitre le verdict . La nouvelle commence à se savoir en ville .
4) Réunir son conseil municipal . Des trémolos dans la voix , la mairesse Hermanville se fait voter la confiance . Les élus doivent lui faire confiance malgré sa condamnation ( pour cela ,il faut bien entendu faire quelques promesses financiéres )
5) Une fois la confiance obtenue par les élus qui lui ont fait acte d'allégeance , faire éliminer le premier adjoint devenu génant .( mars 2005)
2 étapes pour cela : Lui retirer sa délégation de premier adjoiinr et faire application de l'article 143 de la loi d'aout 2004. De premier adjoint je suis redevenu simple conseiller municipal .
Je suis alors devenu un farouche opposant .
6) Le 7 septembre 2005 . Arret de la cour de Cassation . Il confirme l'arret de la cour d'appel. La mairesse est inéligible.Elle se tait encore ,toujours pour gagner du temps .
Une semaine aprés ,je dévoile l'affaire ...
Ce n'est pas fini .
1 )Alors que la préfecture est informée de la situation . Le prefet accepte sa démission de maire mais elle reste conseillére municipale . Cela permet que le conseil soit complet pour élire un nouveau maire . Elle impose son concubin qui est adjoint .
2)L'élection du maire et des adoint se passe aprés la cloture du conseil , le 26 septembre 2005( trés fort )
3 ) Bien évidemment , il a appel au tribunal administratif .
3) 24 Novembre 2005, le TA annule cette élection.
4) Le maire invalidé fait un recours devant le conseil d'état en attendant le dernier jour du délai légal . Toujours gagner du temps....
Dans quelques jours on connaitra la décision.
C'est pas beau?
C'est ce qu'on appelle la démocratie locale .
( vous pouvez me concacter pour plus de détails )
Rédigé par : Michel CREDEVILLE | 03 avril 2006 à 09:21
Pour Goussainville.
Le conseil d'Etat a annulé l'élection du maire et des adjoints, a cause des manoeuvre de l'ex mairesse pour rester en place à travers son compagnon .
Nous revoterons bientot
Rédigé par : Michel CREDEVILLE | 06 avril 2006 à 17:10
Je retrouve dans vos lignes une stratégie dont est victime une nouvelle profession à laquelle quelques confrères et moi consacrons beaucoup d'énergie depuis 20 ans.
Rien dans ns activités ne peut être rapproché d'une secte.
Cependant, nous figurons en bonne place dans le rapport 2005 de la MIVILUDE.
J'aimerais m'en entretenir avec vous qui semblez très au courant de ce cycle infernal dans lequel nous risquons de disparaître.
Cordialement
Jean Claude GUYARD
01 60 75 54 68
Rédigé par : GUYARD | 10 mai 2006 à 16:06