Le phénomène open source semble prendre une ampleur sans précédent dans l'adminsitration française. Cela fait plusieurs fois que nous essayons de positionner notre produit mayeticVillage dans une grande administration (ADAE, Achatpublic.fr), et nos interlocuteurs nous répondent que ce n'est pas la peine d'aller plus loin, "les informaticiens" sont en train de préparer l'application sur un soft open source... Souvent en creusant on se rend compte que l'application en question est assez éloignée de ce qu'on leur propose, mais ils ne veulent rien entendre, "les informaticiens" ont dit que, ce n'est même pas la peine d'aller leur faire une démonstration...
Plusieurs constatations :
- l'open source est effectivement un mode de développement logiciel intéressant, mais son adoption convient-elle réellement à tous les besoins ?
- sans mauvaise polémique, j'ai vraiment l'impression que les fameux informaticiens ont trouvé là le moyen de justifier pleinement leur emploi dans ces grandes administrations, et semblent imposer une position dominante en terme de choix logiciel sous prétexte de "gratuité" et d'"universalité".
- le raisonnement open source est valable pour les grosses administrations ayant des équipes informatiques qui pourront installer, gérer, veiller, maintenir ces projets, mais toutes les petites structures du tissus collectivités locales, qui ont soit très peu d'informaticien, soit pas du tout, ne pourront pas accéder à ces logiciels, car le coût en terme de service serait exhorbitant.
- il y a un nivellement fonctionnel par le bas qui va s'opérer, car les logiciels open source, dans des domaines comme les nôtres sont plutôt en retard (ou comme openoffice, par ailleurs excellent). Le fait que des organisations bloquent l'achat de softs "propriétaires" pour aller vers l'open source vont leurs faire prendre du retart, au profit d'une "soi-disant" pérennité technologique.
J'ai donc l'impression qu'une informatique à 2 vitesses est en train de se mettre en place :
- les grandes administrations ayant des équipes informatiques qui vont déployer des projets à base de soft open source et qui vont niveller les applicatifs par le bas, en fonction de l'avancée fonctionnelle de ces logiciels
- les structures plus petites, sans équipes informatiques pouvant mener à bien de tels projets, qui elles auront plus besoin de solutions clés en main en provenance de partenaires capables de leur fournir ce type de solution.
Dans le second cas, il semble évident que ces partenaires devront pouvoir démontrer une pérennité importante pour pouvoir être choisis, car s'ils viennent à disparaitre et que telle ou telle collectivité appuie son système d'information sur cette solution, ils seront très mal.
D'où le beau jeu des "pousseurs" d'open source...
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